Contre le FN, une affiche des Klarsfeld évoque les camps de concentration

Crédit AFP/Archives – By Yohan BONNET

Une photo d’un ciel obstrué de barbelés évoquant les camps de concentration nazis, barrée du slogan « Le FN en 2017? Non jamais. Contre le Pen – votez Macron »: c’est l’affiche publiée vendredi dans Libération par Serge, Beate et Arno Klarsfeld avant le second tour de la présidentielle.

« Les paysages que l’extrême droite nous a légués en Europe », est-il ajouté sur cette page signée du couple Klarsfeld, de leur fils et leur Association des fils et filles de déportés juifs de France, où l’appel à voter Macron se détache sur un bandeau rouge.

« Cette page a été faite pour rappeler que l’extrême droite au pouvoir a toujours été un Etat policier, et ce quel que soit le régime au XXe siècle » et « cette image fait penser à ce qu’est un régime policier », a expliqué à l’AFP Arno Klarsfeld.

Si elle parvient au pouvoir en France, « l’extrême droite n’obtiendra pas de résultats économiques, donc pour tenir elle sera obligée de devenir un Etat policier », « c’est une évidence », estime-t-il.

« Marine Le Pen a refusé (de couper) le cordon ombilical » avec le FN historique en disant que la France n’était pas responsable » de la rafle du Vel d’Hiv de juifs sur ordre du pouvoir français en juillet 1942, a-t-il affirmé. « On voit que (son) entourage, c’est à dire ses amis intimes, sont des gens qui ont appartenu à des groupuscules comme le Gud ou d’autres qui selon certains médias ont des sympathies pro extrémistes et même pro nazies », a-t-il ajouté.

Deux autres pages contre le vote d’extrême droite seront publiées d’ici le second tour, selon M. Klarsfeld.

Début avril, avant le premier tour, Serge et Beate Klarsfeld avaient déjà publié, avec Les fils et filles de déportés juifs de France, une tribune pour mettre en garde contre le FN, un « parti xénophobe et irraisonnable ».

Vendredi matin, le vice-président du Front national Louis Aliot a annoncé le remplacement à la tête du parti de Jean-François Jalkh, accusé de propos négationnistes – sur les chambres à gaz nazies – qu’il a démentis, par le maire d’Hénin-Beaumont Steeve Briois.

Vendredi après-midi, Emmanuel Macron est attendu à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne), où l’armée allemande avait massacré 642 villageois, en majorité des femmes et enfants, en juin 1944.

Avec AFP

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