L’UMP monte au créneau contre le PS et le FN

La campagne reprend peu à peu ses droits après l’annonce de l’intervention du Raid mercredi contre le suspect présumé des trois tueries à Toulouse et Montauban. La question du terrorisme est désormais au centre de toutes les attentions.

« L’unité nationale » prônée par Nicolas Sarkozy semble déjà loin.  Si le président ne s’est pas exprimé publiquement, c’est l’UMP qui est monté au front hier pour dénoncer les « tentatives d’instrumentalisation » de la part du FN et du PS. Dans un communiqué, Sébastien Huyghe, secrétaire national de l’UMP, fustige Marine Le Pen qui « n’hésite pas à renouer, dans ces moments dramatiques et de recueillement, à entonner le refrain de l’amalgame et de l’utilisation des peurs, qui mènent à l’exclusion ». Quant à François Hollande, il a « multiplié les interventions médiatiques » et  » a, sans avoir l’air de vouloir y toucher, profité de ces occasions pour retomber dans la politique politicienne et l’instrumentalisation des événements en cours, en fustigeant le traitement de la délinquance, la non-exécution des peines ou la récidive ». Dans un communiqué distinct, la députée de Meurthe-et-Moselle Valérie Rosso-Debord, déléguée générale adjointe de l’UMP, cible le PS et s’interroge : « François Hollande, qui évoque (…) la demande de sécurité et de protection des Français, qu’a-t-il fait avec son groupe au Parlement pendant les cinq années qui viennent de s’écouler pour assurer ces éléments essentiels de la République ? ».

Le terrorisme et l’insécurité au coeur de la campagne

Des propos auxquels les membres de l’opposition n’ont pas tardé à réagir. Et notamment François Rebsamen, responsable de la Sécurité dans l’équipe de campagne de François Hollande, qui a pointé du doigt au micro de RTL « un double langage de l’UMP ». « Il y a en même temps le président de la République qui joue le rassemblement, et des franc-tireurs qui sont là à attaquer les candidats. C’est pas tolérable » s’indigne-t-il, soulignant que l’ancien Premier secrétaire « s’est comporté avec dignité » pendant le drame.

L’insécurité et le terrorisme sont désormais sur toutes les lèvres, Marine Le Pen s’est empressée de monter au créneau sur ses thèmes de prédilection. « Parmi les multiples promesses » de 2007, il y avait « celle d’aller chercher les armes dans les caves. Je n’ai pas le sentiment qu’on ait fait ça » a-t-elle affirmée au micro de I-télé avant de prendre la balle au vol : « Des groupes politico-religieux se développent face à un certain laxisme. Il faut maintenant mener cette guerre contre des groupes politico-religieux fondamentalistes qui tuent nos enfants chrétiens, nos jeunes hommes chrétiens, nos jeunes hommes musulmans et les enfants juifs il y a deux jours » a accusé la présidente du Front national.

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