Martinez (CGT) « en profond désaccord » avec des sections syndicales appelant à battre « les deux candidats »

Crédit AFP/Archives – By Bertrand GUAY

Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, s’est dit lundi « en profond désaccord » avec certaines sections de la CGT qui appellent à battre les deux candidats à la présidentielle.

Emmanuel Macron ou Marine le Pen, « ce n’est pas la même chose », a dit le leader syndical sur Europe 1.

« Le Front national, c’est un parti raciste, xénophobe, anti-femmes et anti-salariés parce que c’est un parti aussi libéral », a-t-il ajouté.

Alors que leurs centrales respectives ont appelé à « battre le FN », des organisations CGT, FSU et SUD appellent « à battre les deux candidats ». Réunies au sein d’un collectif fraîchement créé (« Front social »), elles défileront place de la République à partir de 14H30, aux côtés des centrales nationales CGT, FO, Solidaires et FSU, mais avec un slogan distinct: « Peste ou choléra, on n’en veut pas ». Le syndicat Info’Com CGT vient de réaliser une affiche avec le même slogan.

« Je suis en profond désaccord » avec ce slogan, a réagi M. Martinez, qui a également dit sur LCI « condamner fermement » l’affiche d’Info’Com.

Il a rappelé que le mot d’ordre de la CGT était « pas une voix pour Marine Le Pen », mais refusé de dire pour qui il voterait le 7 mai. Pour lui, Marine Le Pen au second tour, « c’est une catastrophe ».

« Marine Le Pen, dans ses meetings, régulièrement nous montre du doigt comme son pire ennemi », a-t-il ajouté sur LCI.

« D’ailleurs », a poursuivi M. Martinez, la CGT « est le seul syndicat qu’elle cite dans ses meetings, ce qui montre que notre animosité est réciproque et je me félicite qu’on soit le pire ennemi du Front national, car c’est aussi le pire ennemi des citoyens ».

Environ 70 organisations sont réunies au sein du Front social, dont de nombreux syndicats SUD et CGT d’entreprises ou structures locales (CGT Goodyear, CGT Info’Com, SUD PTT…), ainsi que des syndicats FSU, le NPA, des collectifs et associations comme le DAL (Droit au logement).

De son côté, le secrétaire général de FO, Jean-Claude Mailly, a réitéré lundi sur franceinfo son refus de donner une consigne de vote à ses adhérents. « Je ne veux pas culpabiliser les électeurs quels qu’ils soient, on n’est pas des directeurs de conscience », a-t-il dit.

M. Mailly n’a pas voulu, lui non plus, dire pour qui il voterait, mais entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron, « je ne mets pas un signe égal, bien entendu », a-t-il déclaré.

Il a rappelé que la banderole de tête de la manifestation serait « contre les reculs sociaux, terreau de l’extrême droite ».

Avec AFP

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