Macron à Rungis: « on peut faire travailler plus en gagnant davantage »

Crédit AFP/Archives – By JEFF PACHOUD

Emmanuel Macron, venu tôt mardi à l’immense marché de Rungis (Val-de-Marne) près de Paris, a estimé qu' »on peut faire travailler plus en gagnant davantage », un slogan proche de celui de Nicolas Sarkozy en 2007.

« Moi je l’ai dit, je veux être le candidat du travail, je veux être demain le président du travail, remettre le travail à l’honneur, encourager celles et ceux qui travaillent au quotidien », a déclaré l’ancien ministre de l’Economie, déjà venu trois fois rendre visite au « ventre de Paris » lorsqu’il était à Bercy.

Arrivé à 06H00 du matin à Rungis, à six jours du premier tour, le candidat d’En Marche! à la présidentielle s’est rendu dans l’emblématique pavillon de la triperie, dont les têtes de veaux sont devenues un passage obligé pour nombre de politiques.

Bien accueilli, M. Macron a échangé avec des petits patrons bouchers, qui lui ont souvent parlé de leurs difficultés d’embauche malgré des « bons salaires », ou avec des employés sur leurs conditions de travail, souvent de nuit, et dans le froid des entrepôts des grossistes.

« Quand on récompense le travail, qu’on simplifie, qu’on baisse les charges, on permet aux gens par leur travail de devenir ce qu’ils n’étaient pas », a-t-il fait valoir, avant de poursuivre sa tournée électorale aux viandes et aux fruits et légumes.

« C’est un endroit où je pense que les idées que je porte sont comprises et entendues », a jugé le candidat, qui a choisi de s’afficher dans le monde du travail à quelques jours du premier tour.

Un peu plus tard lors de sa visite, M. Macron a jugé que « les gens de gauche, ils empêchent de créer des emplois, les gens de droite, ils font qu’on va travailler plus en gagnant moins ».

« Je pense qu’on peut faire travailler plus en gagnant davantage », a-t-il estimé, reprenant un slogan proche de celui de » Nicolas Sarkozy en 2007, « travailler plus pour gagner plus ».

« Je pense qu’il faut qu’on sorte de ce dilemme français totalement ridicule où d’un côté, il y aurait les gens qui aiment les entreprises et qui disent qu’il faut faire des mini-jobs, il faut moins payer les gens etc. Et de l’autre côté, les gens qui protégeraient les salariés en bloquant la capacité à créer des emplois », a-t-il résumé.

Mardi après-midi, il doit rendre visite à une usine de l’opticien Krys dans les Yvelines.

Avec AFP

Laisser une réponse

x

Check Also

Européennes: Marine Le Pen veut « tout remettre sur la table » sans quitter l’euro

Marine Le Pen présente lundi son manifeste et ses propositions en vue des ...