« C’est la fin d’une histoire » pour le PS, juge Valls

Crédit AFP/Archives – By Eric FEFERBERG

Le score du PS au premier tour de la présidentielle marque « la fin d’une histoire », a estimé lundi Manuel Valls, en se disant prêt à « participer » à une éventuelle majorité Macron au Parlement.

L’ex-Premier ministre, qui a appelé à voter dès dimanche soir pour Emmanuel Macron au second tour, a estimé sur France Inter que son ancien ministre de l’Economie avait désormais la « responsabilité majeure » de rassembler.

« Gouverner la France, c’est difficile et donc il faut rassembler et donc la responsabilité de rassembler une majorité présidentielle et demain une majorité à l’Assemblée nationale, elle incombe d’abord bien sûr à Emmanuel Macron, c’est ça les institutions de la Ve République et c’est pour ça que nous devons être prêts à le soutenir, à l’aider, à participer à cette majorité », a-t-il fait valoir.

Le député de l’Essonne, qui avait soutenu le candidat d’En Marche! dès le premier tour malgré son engagement initial de soutenir Benoît Hamon lors de la primaire socialiste, s’est dit « satisfait bien sûr » du score de M. Macron, « parce que incontestablement il représente un changement et une espérance ».

Mais « aussi en même temps triste, triste pour le PS, pour son histoire, ses valeurs, ce qu’il a fait au gouvernement », a-t-il dit, parlant de « meurtrissure ».

« Incontestablement c’est la fin d’un cycle, c’est la fin d’une histoire », a-t-il analysé. « Nous sommes dans une phase de décomposition, de démolition, de déconstruction, moi j’aimerais qu’on soit, mais c’est sans doute un peu tôt, dans une phase de reconstruction ».

« Ceux qui ne partagent pas les mêmes idées, ceux qui sont en désaccord, notamment sur l’Europe, sur l’économie, sur l’entreprise, sur les questions de sécurité, peuvent-ils encore être dans la même famille politique? Personnellement je ne le crois pas. Donc doit venir le temps enfin de la clarification », a-t-il jugé en évoquant les frondeurs durant le dernier quinquennat.

M. Valls a indiqué ne pas avoir « de regret » d’avoir soutenu Emmanuel Macron, « parce que comme d’habitude j’ai assumé mes responsabilités ».

« Il y a eu des responsables politiques, y compris des responsables gouvernementaux, qui ont été incapables avant le premier tour de donner leur avis et qui hier soir bien évidemment tous disent, il faut faire barrage au Front national, mais enfin la belle affaire! », a-t-il critiqué.

Quant à Benoît Hamon, « quand on mène une campagne qui n’est pas une campagne centrale, quand on mène au fond une campagne d’extrême gauche ou de gauche de la gauche, on récolte tout simplement les fruits de cette campagne ».

Manuel Valls s’est aussi dit « convaincu que les électeurs de Jean-Luc Mélenchon vont se mobiliser pour le 7 mai prochain en faveur d’Emmanuel Macron ». « J’espère que Jean-Luc Mélenchon reviendra à une position qui ne sera pas dictée uniquement par l’amertume », a-t-il ajouté.

Avec AFP

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