François Hollande se préparerait-il à la présidentielle de 2017 ?

En déplacement à Carcassone, François Hollande a tenu un meeting au cours duquel il est longuement revenu sur sa présidence après trois années passés à l’Elysée, qui sonnait comme un lancement de campagne présidentielle pour le scrutin de 2017 à venir.

Lors de ce meeting où se trouvaient des élus du parti socialiste, le président de la République est longuement intervenu pour se féliciter du « chemin parcouru » ces dernières années et donner quelques indications sur « ce qui reste à accomplir » jusqu’à la fin de son mandat.

« Depuis trois ans, j’ai fait des choix : tout pour l’emploi, tout pour la jeunesse, tout pour l’avenir », a-t-il martelé devant ces élus sceptiques, mais toujours prêts à suivre le chef de l’Etat, malgré les nombreuses claques reçues lors des précédentes élections municipales et européennes.

Celui qui déclare à présent que son « ennemie, c’est l’impatience » et non plus la finance, semble se positionner pour la prochaine élection présidentielle, annonçant que « la France ce n’est pas une nostalgie, c’est un projet, c’est un destin », et qu’il faut en conséquence ouvrir de « nouveaux horizons », de « nouvelles perspectives », de « nouvelles solidarités » et de « nouvelles réformes ». En somme, un simple quinquennat ne suffit bien évidemment pas selon Hollande pour mener la France sur la voie de la prospérité.

Il prévient d’ailleurs ses détracteurs sur la tentation de revenir sur « l’histoire ancienne », exprimant ainsi clairement ses intentions de poursuivre sa politique sur le long terme, et ce malgré la désapprobation constante de sa politique économique et sociale par les Français. Rappelons que le Chef de l’Etat ne dépasse que rarement les 20% d’opinions favorables en moyenne depuis un an, tous sondages et baromètres d’opinions confondus.

Optimiste, François Hollande l’est résolument et termine d’ailleurs son discours-fleuve sur cette envolée lyrique : « Il y a le chemin que je propose qui est la réussite partagée, celle qui élève le pays sans abandonner les plus fragiles. Le chemin aussi qui prépare les générations futures sans sacrifier celles du présent. Il y a le chemin qui permet de vivre ensemble sans avoir peur de l’autre ».