Investitures En Marche: « Opération de recyclage du PS en déshérence », selon Baroin

Crédit AFP – By PHILIPPE HUGUEN

François Baroin, chef de file LR pour les législatives, a estimé jeudi lors d’un déplacement à Bousbecque (Nord) que les investitures d’En Marche! pour les échéances de juin étaient « une opération de recyclage du Parti socialiste en déshérence ».

« On a un sentiment d’approximation », « ils ont récupéré les méthodes à l’ancienne d’un vieux parti de gouvernement », a affirmé à la presse le chef de file de « l’équipe de campagne de la droite et du centre » pour les législatives. Il effectuait dans le Nord son premier déplacement de campagne, accompagné d’Eric Woerth, chargé du projet, et de Christian Jacob, président du comité de campagne et chef de file des députés LR.

M. Baroin a également trouvé « assez curieux de diffuser à une semaine d’intervalle, avec au milieu la constitution d’un gouvernement, deux vagues de candidats investis de ce parti ».

« C’est une opération de recyclage du Parti socialiste en déshérence. Plusieurs députés socialistes sortants sont intégrés, il y a beaucoup de membres de collaborateurs des ministères sortants de la présidence Hollande », a insisté le sénateur-maire LR de Troyes. « Le conseiller de communication très célèbre de François Hollande est également investi », a-t-il aussi ironisé, en allusion à Gaspard Gantzer, investi en Ille-et-Vilaine.

Selon M. Baroin, « au fond, En Marche! devient le nouveau Parti socialiste, qui tente de se moderniser derrière l’élan d’Emmanuel Macron », ce qui « permet déjà de lever les ambiguïtés ». « Le partenariat avec le MoDem est aussi un penchant à gauche », à ses yeux.

A LR, « nous serons des candidats de la majorité pour la France, pour la baisse des impôts », tandis que les candidats d’En Marche! seront ceux « d’un pouvoir sortant, pour l’augmentation des impôts, notamment de la CSG », a-t-il également affirmé.

En marche! n’a pas investi de candidats face à plusieurs candidats LR, laissant ainsi la porte ouverte à d’éventuels ténors Républicains. Se retrouvent sans candidats macronistes contre eux, Bruno Le Maire, Thierry Solère (proche de Le Maire), Nathalie Kosciusko-Morizet, ainsi que les juppéistes Gilles Boyer et Enguerrand Delannoy, notamment.

« Les tentations d’ouverture ont toujours existé par le passé. Nicolas Sarkozy l’avait fait avec Bernard Kouchner, star du Parti socialiste, avec Jean-Pierre Jouyet, qui, semble-t-il, est à l’origine de la naissance politique d’Emmanuel Macron. Jacques Chirac s’y était essayé en 2002, ça n’avait pas marché. François Mitterrand l’avait fait, ça n’avait pas marche non plus », a fait observer M. Baroin.

Selon lui, « il ne faut pas confondre une logique d’alliance politique et la recomposition politique. Cette recomposition interviendra. Ce sont les Français qui la feront. Le reste, ce ne sont pas des prises de guerre », ce sont « plutôt des prises d’otages », a-t-il asséné.

Avec AFP

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